
En 2025, la France franchit un tournant décisif dans la lutte contre les passoires thermiques et l’amélioration de la performance énergétique des logements. Plusieurs mesures phares, issues de la loi Climat et Résilience, impactent directement propriétaires et locataires.
Désormais, il est interdit de mettre en location un logement classé G sur le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). Cette mesure vise à protéger les locataires des logements les plus énergivores et les plus coûteux à chauffer, et à encourager la rénovation du parc immobilier existant. Cette interdiction s’étendra progressivement aux logements classés F dès 2028, puis E à partir de 2034.
À partir de 2025, toute vente d’un bien classé F ou G doit être précédée d’un audit énergétique. Ce document informe l’acheteur sur l’état thermique du logement et propose des scénarios de rénovation pour améliorer sa classe énergétique.
La réglementation environnementale RE2020 (et bientôt RE2025) devient la référence pour la construction neuve : elle impose des seuils de consommation très bas (jusqu’à 75 kWhEP/m²/an), l’utilisation de matériaux biosourcés, des fenêtres à triple vitrage et un recours quasi-systématique aux énergies renouvelables.
Lors de la réfection d’une façade ou d’une toiture, l’isolation thermique devient obligatoire. L’épaisseur des matériaux isolants doit s’accroître pour mieux conserver la chaleur en hiver et la fraîcheur en été.
Des normes précises s’appliquent aux murs, planchers, toitures, fenêtres et systèmes de ventilation, pour garantir une performance globale.
Ces évolutions réglementaires inscrivent l’immobilier français dans une trajectoire de sobriété énergétique et de valorisation durable du patrimoine, avec des exigences renforcées pour chaque acteur du secteur.